Sous les lumières de l’été austral, Yasmine Attoumane nous invite à voyager sur l’île de la Réunion, précisément à la Rivière des Galets, village situé entre la ville de Le Port et celle de la Possession. L’artiste nous présente à travers cette exposition deux séries d’images, tantôt en noir et blanc, témoins d’un temps révolu, tantôt en couleur, reflet d’un quotidien plus actuel. Au-delà de la simple représentation, ses images sont imbibées de la Rivière même, d’expériences vécues avec sa famille, ses amis et les habitants des lieux et de ses environs. 
 
Portraits, paysages et scènes de vie se succèdent, capturant la beauté du lieu, tout en stimulant notre imaginaire par ce qu’ils montrent d’énigmatiques ou d’anecdotiques. 
Ces images fluviales nous parlent de quelques pratiques actuelles dans le lit de la Rivière. Elles nous plongent également dans les souvenirs de quelques-unes de nos habitudes anciennes ou disparues liées aux cours d’eau. La Rivière, c’est le lieu où l’on lavait les vêtements, rencontrait et prenait des nouvelles de l’autre, se baignait, se promenait, se nourrissaient de certains fruits et rendait hommage aux disparus, aux dieux, aux esprits, êtres de l’eau…
 
Source de vie pour la biodiversité, la Rivière reste une force de la nature aux multiples visages, parfois calme, parfois colérique. Elle se montre dévastatrice avec ses crues et décrues que l’homme tente de dompter pour préserver kaz et zone économique.
 
À travers son travail, Yasmine Attoumane apporte un éclairage sur les interactions visibles ou invisibles entre l’homme et la Rivière des Galets.  Elle tente de saisir la poésie de cet espace unique qui ne cesse de se construire, de se déconstruire et de se reconstruire selon les lois infinies de l’Univers.